Vers un cadre inférentialiste pour les généralisations génériques


Résumé :

Les généralisations génériques sont des énoncés portant sur les membres d’une catégorie (p. ex. « Les corbeaux sont noirs »). En plus de ne pas donner d’information sur le nombre d’instances qu’elles concernent, elles sont hautement résilientes vis-à-vis les exceptions. On remarque également que leurs conditions d’acceptation psychologique ne requièrent qu’un faible pourcentage d’instances concernées parmi la catégorie (parfois 1%), alors que nos mécanismes de compréhension nous laissent entendre que la majorité des instances est concernée. Comme on peut le voir, de telles généralisations sont problématiques lorsque portant sur des groupes sociaux (femmes, communautés ethniques, communautés religieuses, etc.). Une perspective normative est donc requise pour améliorer les comportements linguistiques des locuteurs. À cet effet, le cadre couramment admis en philosophie du langage est le représentationalisme, théorie de la signification voulant que le sens d’un énoncé soit déterminé par l’état de choses qu’il représente. L’inférentialisme, une théorie concurrente, soutient plutôt que la signification d’un énoncé est déterminée par les règles inférentielles qui gouvernent son usage. La thèse que je défendrai dans ma présentation est que l’inférentialisme est une meilleure théorie que le représentationalisme pour aborder les généralisations génériques, tant dans une perspective descriptive que normative. Ma méthode consistera à présenter les généralisations génériques, à montrer les difficultés que rencontre une théorie représentationaliste, et à montrer les avantages d’une théorie inférentialiste. Le tout se conclut sur une brève présentation des défis relatifs à la tâche de rendre compte des généralisations génériques en termes inférentiels.

Ce contenu a été mis à jour le 5 avril 2017 à 8 h 34 min.